Couramment appelé Congo-Brazzaville, la République du Congo est un pays de l’Afrique centrale au bord de l’océan Atlantique. Plus de 4,5 millions d’habitants vivent sur ce territoire dont la capitale est Brazzaville. Comme plusieurs pays d’Afrique, le Congo, malgré sa grande richesse et diversité, est un pays en voie de développement.
Un apport en matériel est nécessaire pour palier aux besoins généraux des populations. Le manque d'investissement financier de l'Etat dans le domaine politique qu'est la santé des populations empêche la délivrance de soins dans de bonnes conditions. Le personnel médical lui-même ne reçoit pas de manière régulière le salaire de leur travail, poussant certains à faire payer directement le matériel aux patients venant consulter. Le système entre alors dans le cercle vicieux du besoin et des manques.
Aujourd’hui les paramètres démographiques du pays dévoilent sa transition économique : les taux de natalité et de mortalité y sont encore élevés. L’espérance de vie n’est pas aussi élevée que dans les pays développés (cf. tableau). En France, les chiffres sont tout autres. A titre de comparaison et pour permettre d’avoir un ordre d’idée sur les chiffres, voici les paramètres démographiques de la France et du Congo :
Espérance de vie à la naissance | Taux de fécondité | Mortalité maternelle | Mortalité infantile | Mortalité néonatale | |
Congo | 65 (2016) | 4,66 (2016) | 442 (2015) | 35 (2017) | 19 (2017) |
France | 83 (2017) | 1,87 (2018) | 8 (2015) | 4 (2017) | 2 (2017) |
1. Espérance de vie à la naissance : durée moyenne de vie.
2. Taux de fécondité : rapport entre le nombre d’enfant vivant et le nombre de femme en âge de procréer (15 à 49 ans).
3. Mortalité maternelle : nombre de décès de femmes liés à la grossesse, l’accouchement et le post-partum jusqu’à 42 jours.
4. Mortalité infantile : nombre d’enfants nés vivants et décédés dans la 5ème année de vie pleine (englobe la mortalité néonatale).
5. Mortalité néonatale : nombre de nouveau-nés nés vivants et décédés dans les 28 jours complets après la naissance.
La mortalité néonatale est définie comme étant le nombre de nouveau-nés nés vivants et décédés dans les 28 jours complets après la naissance. En 2015, l’OMS recense 20,8 décès néonataux pour 1000 naissances ce qui est relativement élevé. Elle représente 27 % des décès infantiles et les 3 causes principales sont :
La mortalité maternelle est définie par le nombre annuel de décès de femmes liés à la grossesse, l'accouchement ou le post-partum (après l’accouchement) jusqu'à 42 jours. En 2015 ce taux a atteint 442 décès pour 100.000 naissances selon l’OMS. Les 3 principales causes de mortalité maternelle sont :
(temps relatif à la période d’accouchement). Dans ce pourcentage, une part conséquente peut être évitée par une meilleure prise en charge et une meilleure qualité des soins.
Selon une étude de 2016, sur 206 cas de décès maternels au Congo, les catégories des femmes les plus touchées sont les femmes de 30-34 ans, paucipares (qui n'ont eu que 1 ou 2 enfants), avec un niveau d'éducation et un statut professionnel bas. Elles ne sont pas mariées et le temps entre deux grossesses est inférieur ou égal à deux ans. Beaucoup de ces décès sont évitables par une amélioration de l’accès au soin ainsi qu’un développement de la situation sanitaire du pays.
Au plus près des populations et des zones rurales, les CSI proposent de mettre à disposition des soins préventifs, curatifs et promotionnels (éducation à l’hygiène, l’assainissement du territoire, l’accès à l’eau potable…). Ils accueillent les femmes enceintes pour le suivi des grossesses, les accouchements ainsi que le suivi post-natal du nourrisson.
Il n’y a que 22 hôpitaux de référence dans le pays pour une population de 4,5 millions d’habitants. Ces hôpitaux sont souvent plus équipés que les Centres de Santé Intégrés. Cependant, les difficultés sont réelles : l’accès à l’eau et l’électricité n’est pas continue, les médicaments manquent, les équipements sont présents mais souvent peu fonctionnels, la gestion des déchets biomédicaux est peu encadrée.
Le Congo est doté de six hôpitaux généraux répartis dans les grandes villes du pays (Brazzaville, Pointe-Noire, Dolisie et Owando). Dans ces établissements aussi, les besoins sont présents : rafraîchir le matériel médical, améliorer la sécurité sanitaire, mettre en avant le potentiel de l’équipe de soin.
Le gouvernement propose un remboursement des frais pour différents soins, ils sont alors pris en charge à 100% (de manière théorique) :
Prise en charge du paludisme chez l'enfant de 0 à 15 ans, vaccinations du PEV (Programme Elargi de Vaccination).
Prise en charge du traitement contre le paludisme, de la césarienne, de la grossesse extra utérine, et de toutes autres interventions en rapport avec l'obstétrique.
Prise en charge économique des traitements antirétroviraux et des bilans sanguins à réaliser.
Comment nous aider ? C’est très simple !
Kangourou Kit propose d’aider les populations congolaises en leur apportant des kits d'accouchements et du matériel médical.